Musique

Avec Aya Nakamura, une langue française vivante et en mouvement

22 novembre, 2025 à 23:38 | Posté par
©Aya Nakamura

N'en déplaise à ses détracteurs, notre chanteuse aulnaysienne fait la une de Télérama et obtient cet article dans le blog de France Culture, extrait :

Aya Nakamura sort aujourd’hui son cinquième album studio, "Destinée." Malgré un succès mondial, l'artiste francophone essuie des critiques acerbes sur son langage et sa personnalité. Pourtant, force est de constater que la chanteuse contribue grandement à ce que la langue française reste vivante. (...)

Elle a aussi été la première artiste à chanter en français à se hisser dans les classements musicaux en Inde, au Costa Rica et aux Émirats arabes unis. Aux Pays-Bas, "Djadja" a été le premier morceau francophone interprétée par une chanteuse à atteindre la première place du classement depuis Édith Piaf. (...)

À Villers-Cotterêts, dans l'Aisne, à la cité internationale de la langue française, Aya Nakamura a eu sa place dès l'ouverture du site. (...)

À Villers-Cotterêts, dans l'Aisne, à la cité internationale de la langue française, Aya Nakamura a eu sa place dès l'ouverture du site

Sur France Info, le spécialiste analysait : "Aya Nakamura une artiste singulière, dont on oublie facilement en France à quel point elle frappe, elle surprend à l'étranger. Et justement parce qu'elle porte une tradition française de femme forte, indépendante, singulière, qui a fait jadis la gloire de Coco Chanel, de Juliette Greco, de Brigitte Bardot. ... Car elle apporte aussi une singulière parole féminine, anti-macho, rétive, dans des musiques urbaines qui, en France, sont dominées par un rap qui patauge dans les clichés sexistes et masculinistes bas du front. Et justement, elle s'affranchit du hip-hop au profit de rythmiques venues de la Caraïbe, le zouk, le reggaeton, le dembow, toute une culture largement inclusive et désormais mondiale."(...)

Le directeur de la Cité internationale de la langue française, Paul Rondin, a toujours estimé qu’Aya Nakamura avait toute sa légitimité. (...)Paul Rondin s’enflamme lorsqu’il parle d’Aya Nakamura : "Elle est la meilleure ambassadrice de la langue française dans le monde. C’est quelqu’un qui ne cesse d’enrichir la langue française. On comprend certaines choses et pas d’autres, mais ce n’est pas grave ! Je suis toujours incroyablement révolté quand on me dit que les jeunes ne sont pas en phase avec la langue française. Aujourd’hui, la première consommation culturelle des jeunes, c’est précisément le français, via Aya Nakamura, BEN plg, Disiz La Peste ou Orelsan."

Aya Nakamura puise son inspiration dans les langues du monde entier, dans l’argot et même dans les termes popularisés par les réseaux sociaux. Elle s’inspire également de dialectes africains, comme ceux parlés au Mali, son pays d’origine. "Djadja veut dire “menteur” en bambara malien, Igo veut dire “mec” en soninké ", nous explique Ismaël Mereghetti, journaliste, auteur et réalisateur indépendant spécialisé dans la musique. Il est l’auteur du livre Aya Nakamura, dictionnaire critique.(...)

Aya Nakamura puise également ses influences aux Antilles, avec le mot boug, qui signifie “mec” en créole. Elle s’inspire aussi de l’espagnol, de l’anglais et de l’arabe, avec des termes familiers comme "tminik", qui signifie “faire des manières”, ou "faire bélek", que l’on peut traduire par “fais attention à toi”. Elle a popularisé des expressions comme "y’a R, déter ou Guette ça", massivement entrées dans les codes des réseaux sociaux et du rap. 

À écouter ici.

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