Suite de l'histoire dont le numéro 3 est ici.
Dans cet épisode, la vie d'une écolière. Si vous êtes dans les années 50, votre index droit (ou gauche) se souvient de cette encre...
"L'école communale était au Soleil Levant: il n'y avait que quatre classes en dur et deux classes en bois. La directrice, Madame Lepesant, s'habillait encore à l’ancienne mode avec une longue jupe noire et des bottines lacées jusqu'à mi-mollet. Plus tard, la directrice sera Madame Cario.
Dans les classes, nous étions deux par table. Dans la case, nous rangions nos livres et nos cahiers recouvert de papiers bleus ou gris.
Au dernier Noel, il m'avait été offert un plumier en bois verni où le couvercle à glissière se coinçait si la gomme était mal rangée.
Un encrier de porcelaine que l'on remplissait d'encre violette était encastré dans le haut du pupitre. Nous écrivions avec une plume d'acier "Lance" ou "Sergent Major" emboîtée dans un porte plume.
De temps en temps le porte plume accrochait l'encrier qui sortait de son logement, roulait sur le pupitre incliné et c'était la catastrophe. Le cahier était maculé d'encre violette et quelquefois même le tablier. Car nous portions des tabliers à manches longues et pour ne pas salir et user nos coudes, nos mères nous confectionnaient des manchettes pour protéger les avant bras......
Quelques une de nos maitresses s'appelaient Madame Broc, Laurent, Cobet, Perrier, Perrière (surnommée la petite pée).