Musique, Seine-Saint-Denis

La musique classique et l’art lyrique sont-ils de droite?

6 août, 2021 à 8:59 | Posté par
Photo: hitek.fr

Le 13 juillet, un concert lyrique était donné sur le parvis de l'hôtel de ville. D'autres villes avoisinantes o nt cette même démarche de faire connaître la musique classique. Curieusement, toute de droite d'après Le Parisien, extraits:

S’il fallait désigner une ville symbole de l’émergence de la musique classique en banlieue, Dugny pourrait être celle-là. (...) C’est aussi la seule du département à bénéficier du dispositif Un violon dans mon école, qui permet depuis deux ans aux enfants de l’école Colonel-Fabien, située dans le quartier prioritaire du Pont-Yblon, de s’initier à la pratique du violon.(...)

Le maire du Blanc-Mesnil Thierry Meignen (Libres !) a lancé en 2017 le festival Symphonies sur l’herbe. Les trois premières éditions de cet événement en partie gratuit avaient attiré respectivement 3000, 6000 puis 10 000 personnes. (...)

Aulnay-sous-Bois, Dugny, Le Blanc-Mesnil : trois communes proches géographiquement, historiquement et politiquement. (...)

« Est-ce que certaines mairies de gauche se refuseraient à faire appel à nous au prétexte que notre initiative est privée ? s’interroge tout haut Hélène Vareille. Je ne sais pas… » Avec son mari Pierre, un chef d’entreprise aujourd’hui à la retraite, elle est à la tête de la fondation Vareille, l’organisation philanthropique à l’origine du dispositif Un violon dans mon école. Il a séduit aussi bien des municipalités de gauche (Sarcelles, Cergy) que de droite (Persan, Dugny, Le Havre).(...)

Démocratiser le classique dans les quartiers les plus populaires, c’est aussi le « pari » que relève Christophe Kulikowski. Ce journaliste est à l’origine du concert du 13 juillet à Aulnay-sous-Bois, dans le cadre de Banlieues lyriques, un projet né le mois dernier et dont le nom résonne comme un oxymore.« Il y a plein de gamins de Seine-Saint-Denis auxquels on fait faire du rap ou de la boxe thaï, mais ils sont aussi nombreux à ne pas vouloir faire ça, expose Christophe Kulikowski, qui souhaite exporter son concept dans les lycées. Seuls 3 % des Français vont à l’opéra. Mon but, c’est de développer cet art dans la France périphérique, que ce soit dans le 93 ou dans la banlieue d’Auch. (...)

« Il y a encore plein d’artistes qui, par peur, ne veulent pas se produire en Seine-Saint-Denis, confie le journaliste. Certains directeurs d’opéra me disent Tu comprends… Ben non, je ne comprends pas ! »

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