Une étude très intéressante de l'Institut Paris Région
Les liens entre l’Île-de-France et ses huit départements limitrophes se renforcent. Les Franciliens sont toujours plus nombreux à s’y installer, bien avant les effets de la crise sanitaire, et une part croissante des actifs de cette troisième couronne travaille en Île-de-France. (...)
Chacun des huit départements limitrophes de la région Île-de-France (Eure, Eure-et-Loir, Loiret, Yonne, Aube, Marne, Aisne, Oise), appelés la « troisième couronne », reçoit davantage d’habitants qu’il n’en voit partir au gré des migrations résidentielles avec l’Île-de-France. En 2015, 41 400 Franciliens se sont installés dans l’un de ces huit départements et 24 100 personnes ont fait le chemin inverse. (...)
C’est principalement la grande couronne qui est impliquée dans les mouvements résidentiels avec la troisième couronne. Elle couvre autour de 60 % des flux au départ comme à l’arrivée.(...)
Les flux sont plus marqués entre l’Eure, l’Eure-et-Loir et les Yvelines, entre l’Essonne et le Loiret, entre la Seine-et-Marne et ses départements attenants. On retrouve également un tropisme marqué au départ de la Seine-Saint-Denis vers l’Oise. (...)
Les ménages modestes sont surreprésentés, avec près de la moitié d’ouvriers ou employés comme personne de référence (49 %). (...)
Ces déménagements se traduisent, en effet, par un allongement des distances pour se rendre au travail. Dans le cas des couples biactifs dont un seul conjoint travaille dans la région, c’est deux fois sur trois la personne de référence qui y travaille. Globalement, la distance domicile-travail de ces actifs (personnes de référence et conjoints) est en moyenne de 49 km, quand l’emploi est en Île-de-France, mais de seulement 18 km quand il se situe ailleurs.
Extraits d'un article de institutparisregion.fr