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Un garde-meuble aulnaysien détient depuis 7 mois les affaires de familles evacuées

24 février, 2020 à 18:42 | Posté par
 Amirouche (à gauche) et sa famille, expulsés d’un immeuble de Saint-Denis en juillet 2019, n’ont jamais pu récupérer leurs affaires. LP/Gwenael Bourdon

Un conflit financier entre le garde-meuble et une société immobilière et ce sont les plus démunis qui en pâtissent, extrait:

Il y avait la machine à laver quasi neuve, les vêtements chauds pour l'hiver, des meubles… Mais le plus précieux, aux yeux de Naïma, ce sont les photos de naissance de son fils, Enzo, réalisées par un professionnel à la maternité. « Je les avais payées 500 €, c'est mon seul souvenir de ce jour-là », glisse-t-elle, la voix tremblante.

Ces clichés et la quasi-totalité des biens de Naïma et son mari Amirouche sont enfermés depuis sept mois à l'intérieur d'un conteneur, dans les locaux d'un garde-meubles, à Aulnay-sous-Bois.

Le couple et son petit garçon ont été expulsés en juillet dernier d'un immeuble délabré de Saint-Denis, avec des dizaines d'autres personnes, dont plusieurs enfants et bébés. Dans cet hôtel meublé, situé au 10, boulevard Ornano, la plupart des occupants ont payé pendant des années un « loyer » à des gérants autoproclamés, qui se sont volatilisés après le rachat du bâtiment par une société immobilière fin 2017.

Sept mois plus tard cependant, les affaires sont sous clé. La société Bailly, qui a déménagé et stocké les biens des anciens occupants du 10, boulevard Ornano, comptabilise 38 conteneurs de 8 m3 chacun. Et confirme qu'elle n'acceptera pas de les ouvrir… tant qu'elle n'aura pas été payée par le nouveau propriétaire de l'immeuble, la société immobilière (SCI) du Pont de Concorde.

Le gérant de la SCI, Gilles Benchimol, confirme le litige. « Depuis le début, nous contestons le cubage qui nous est facturé. 

Sollicitées, la mairie de Saint-Denis et la préfecture ont indiqué ne pas avoir vocation à intervenir dans cette affaire.

Extrait d'un article du Parisien

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