Île-de-France Mobilités, l'ex-syndicat de transports d'Île-de-France, a demandé mercredi à l'Etat de suspendre les travaux du futur train rapide CDG Express qui doit relier Paris à l'aéroport de Roissy en 20 minutes, et de moderniser en priorité les lignes comme le RER B. "Même si les bénéficies du CDG Express pour l'attractivité de notre région sont réels, les travaux générés par ce projet dans son calendrier actuel pourraient durablement détériorer la vie quotidienne de millions de Français", s'inquiète la présidente de région, estimant que "les 900.000 voyageurs du RER B sont prioritaires".
Pour l'élu d'opposition à la région Pierre Serne (Alternative écologiste et sociale), cette décision est "une bonne nouvelle, étonnante parce que c'est un vrai revirement de la position d'ISF Mobilités".
Pour l'association "Non au CDG Express", la priorité est de faire "des travaux forts utiles pour améliorer les transports des usagers du quotidien". Elle préconise, dans un communiqué, que les quelque 2 milliards consacrés au CDG Express soient utilisés "par SNCF Réseau pour faire face à la multitude des travaux à réaliser sur le réseau ferroviaire en IDF".
En outre, conformément à ce que la présidente de région avait annoncé dès dimanche, le conseil a voté un maintien du prix de l'abonnement du pass Navigo, qui permet de prendre les transports en commun en région parisienne, à 75,20 euros en 2019.