"Ces derniers jours, on le donnait tantôt au ministère du Travail et des Relations sociales, tantôt au ministère de l’Egalité territoriale. Finalement, Claude Bartolone, député (PS) et président du conseil général de la Seine-Saint-Denis, ne figure pas dans la composition du gouvernement Ayrault annoncée hier soir. « Mon nom circulait en début de semaine mais à des ministères tellement différents que j’ai commencé à me méfier », plaisantait hier soir, à chaud, Claude Bartolone sans dissimuler une certaine amertume.
« La promesse est tenue : parité et renouvellement. Mon seul regret, c’est que le département qui a accordé à François Hollande le deuxième score de France métropolitaine au premier tour (NDLR : 38,7%), juste après la Corrèze, et le premier score au second tour (65,32%) ne soit pas représenté au gouvernement », reconnaît-il. « Je n’en fais pas une question personnelle », assure Claude Bartolone, selon qui le sénateur et ex-maire de Clichy-sous-Bois, Claude Dilain, ou encore le député de la 1re circonscription, Bruno Le Roux, « des socialistes de grande qualité », auraient également mérité leur place au gouvernement. « A titre personnel, j’ai déjà eu la chance d’être ministre (NDLR : ministre délégué à la Ville entre mars 1998 et mai 2002).Et puis, ce qui compense, c’est que je n’aurai pas à démissionner de la présidence du conseil général. »
Des courriers à des ministres sur les emprunts et les mineurs
L’homme fort des socialistes du département assure que, dès lundi, il rependra son bâton de pèlerin pour faire entendre la voix de la Seine-Saint-Denis. « L’avantage, c’est que ces ministres sont des amis. Des courriers sont déjà prêts à partir afin que l’on trouve une solution sur les emprunts toxiques ou encore sur le sujet des mineurs isolés, que le gouvernement sortant n’a pas réglé. Et, dès lundi, je demanderai un rendez-vous au ministre de l’Egalité territoriale (NDLR : l’écologiste Cécile Duflot) pour lui dire la situation injuste qui est réservée à la Seine-Saint-Denis du point de vue de la péréquation régionale comme de la péréquation nationale. Ce soir, il y a de la déception, mais je reste debout et combatif. »"
Source : Le Parisien. Image : Le Figaro