Une réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans et l’inversion, en catimini, du calendrier électoral dû à L. JOSPIN ont mis la république à l’abri théorique de la cohabitation mais ont renforcé le pouvoir du président en diminuant les pouvoirs du premier ministre et du pouvoir législatif.
C’est donc vers un homme providentiel que nos suffrages vont aller, les candidats se gardant d’afficher clairement leurs équipes et leurs accords électoraux. Nous sommes bien loin du slogan de la Société Générale sponsor du Quinze de France qui prône les vertus de l’esprit d’équipe. Ce culte de la personnalité dont vous comprendrez que je ne suis pas un adepte par expérience personnel, oblige les militants politiques à suivre leur leader sans sourciller. L’exemple le plus caractéristique qui a eu des répercussions sur Aulnay est le chemin… de J.L. Borloo. Premier ministre potentiel pour remplacer F. FILLON, l’unité de la droite est de rigueur. Puis, oublié par N. SARKOSY à ce poste, le Parti Radical fait sécession sur le plan national et local avec, comme perspective pour le principal intéressé, de se présenter à la présidentielle et, pour ses dirigeants locaux, de briguer des mandats de députés (tout en créant des groupes autonomes au conseil municipal et au conseil général 93). Tout cela pour continuer par un retrait à la présidentielle sans consigne mais qui se termine par un soutien sans réserve à N. Sarkozy et une unité de façade retrouvée mais très lézardée pour le plus grand plaisir de certain…
Cet exemple, qui n’en est qu’un parmi d’autres, explique le désintérêt de nos concitoyens pour les partis politiques mais, plus grave, le risque d’augmentation du parti des abstentionnistes.
Les Français savent bien que la crise que nous connaissons, et dont on ne parle plus beaucoup en cette fin de campagne, ne peut laisser augurer un avenir radieux après le grand soir annoncé par certains.
La démocratie participative, à tous niveaux, préconisée par D. GOLDBERG dans son livre est un recueil d’objectifs auxquels nous pouvons tous adhérer que nous soyons de droite, de gauche, ou d’ailleurs.
La République n’est peut être pas en danger mais la recherche d’une unité nationale sur des valeurs fédératrices devrait réunir tous les républicains. C’est dans cette perspective que j’organiserai :
Le 4 JUIN 2012 à 20 h 00
Salle Dumont
une réunion en présence des candidats aux législatives qui le jugeront utile.
Les questions porteront principalement sur l’avenir et la gouvernance des collectivités de l’Est Parisien (municipalité, intercommunalité, conseil général, conseil régional, etc.) et sur les droits et devoirs de ceux qui prétendent nous y représenter.
Je doute que cette préoccupation soit personnelle mais je constate que lors de ma tribune du mois dernier, peu de candidats ont trouvé utile de répondre à mes interpellations sur
- La réforme territoriale
- La fonction opaque d’E.P.A. (Etablissement Public d’Aménagement) Plaine de France
Je ne doute pas être « particulier » en étant indépendant, mais pas au point d’être farfelu et c’est donc fort de cette certitude que j’en appelle à vous détourner, lors des élections du 10 et 17 juin, de ces candidats qui auront fait l’impasse d’une prise de position sur ces sujets d’une importance certaine.
Essayons d’y croire à nouveau : VOTONS
*Titre du dernier livre de Roland CAYROL
3 Réponses à “Tribune n°4 Alain Boulanger (non inscrit) : «Tenez enfin vos promesses*»”
En ce qui concerne la part importante que devrait représenter encore une fois les abstentionnistes, il est à se demander si cet état de fait ne serait pas encouragé par les 2 candidats favoris : ainsi l’abstention élimine un certain nombre d’électeurs qui pourraient être tentés de voter par contestation pour un candidat du peuple.
Ainsi plus il y aura d’abstentionnistes, moins les favoris risqueront d’être battus au 1er tour.
Ainsi, les abstentionnistes récurrents ont une grande part de responsabilité sur ce sentiment d’inertie de la politique française.
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Un candidat designé par plusieurs millions de français à travers une primaire ouverte à tous cru qui souhaitaient y participer peut il sincèrement être qualifié de leader providentiel et affublé d un soit-disant culte de la personnalité ?
Cette manière de renvoyer dos à dos les uns et les autres flaire fort le populisme, et si j osais le « boulangisme »
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M.Boulanger appelle donc à un Non Vote pour tel ou tel candidat aux élections législatives alors que la campagne des présidentielles n’est pas encore terminée. Etonnant pour celui qui se veut être le champion de la démocratie. Ne lui est-il pas venu l’idée d’aller lui-même demander la réponse dans les assemblées citoyennes du front de gauche par exemple ou les meeting de tel ou tel candidat?
La population n’est pas ignorante de ce que les représentations politiques pensent. Pour ceux qui le peuvent des requêtes internet mèneront facilement les curieux aux réponses.
Exemple : http://www.elunet.org/spip.php?article11548
Ce site, portail des élus et de la vie citoyenne regorge d’info s, de prise de positions, de communiqué des élus de l’ADECR (Association des élus communistes et républicain)
http://www.elunet.org/spip.php?article11548 pour les extraits des états généraux des collectivités territoriales.
Le site de l’EPA http://www.plainedefrance.fr/ apporte également beaucoup de réponse aux questionnements de monsieur Boulanger :
Je laisse à vos différentes recherches le soin de trouver de nombreuses réponses.
Même si je reconnais le bien fondé d’organiser des débats citoyens qui participent de l’éducation populaire, il est parfois des agendas qui en cette période ne permettent pas de se mobiliser partout. En ce sens la multiplication des sollicitions début juin ne permettra sans doute pas aux différents candidats d’être présents sur toutes les initiatives, faut-il leur en tenir rigueur ?
Sur les marchés, dans les rencontres militantes, dans les permanences politiques, chacun pourra interpeller, interroger et débattre avec les personnes de son choix.
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