François Duarté, l'auteur du blog satirique noiséen 93sang30.com, vient de remporter une petite victoire. La municipalité PS-PC-Verts de Noisy-le-Sec a été déboutée du premier procès contre ce blog et pour lequel elle réclamait en dommages et intérêts pas moins de 82000 euros ! La mairie reprochait au blogueur d'avoir copié des photos d'élus du site internet municipal sans autorisation.
- Les photographies ne sont plus en ligne
- Le droit personnel à l'image n'est semble-t-il pas atteint car les photos ont été prises lors de manifestations publiques et mises à disposition des administrés antérieurement.
- La maire socialiste Alda Pereira Lemaitre avait saisi la justice sans l'accord de son conseil municipal
Tout semble indiquer que la défense de la municipalité est affligeante et faite avec le plus grand amateurisme. Comment ces élus peuvent-ils prétendre défendre leur commune en écornant autant l'image de leur ville ? Pourquoi Elisabeth Guigou, conseillère municipale de Noisy ne semble-t-elle pas réagir ?
Six autres recours attendent le blogueur à qui la mairie réclame environ 200 000€. La commune de Noisy-le-Sec, en tentant par la force de réduire au silence un blogueur, vient de s'offrir à grands frais d'avocats une campagne nationale à feuilleton qui laissera sûrement une bien terne image de la ville et de ses élus. Parallèlement l'audience du blog 93sang30.com a été littéralement propulsée. Le prochain rendez-vous judiciaire est prévu au TGI de Paris mercredi prochain (pour "usurpation du nom de domaine IciNoisy.com"), puis le 16 octobre à Bobigny qui examinera cinq assignations pour "diffamation" et "injures homophobes" (bien que l'article ne semble en rien homophobe).
En attendant même si certains peuvent juger le blog de François Duarté pas forcément du meilleur goût, MonAulnay.com veut défendre la liberté d'expression et soutient sans faille 93sang30.com notamment à la simple lumière de l'acharnement qu'il subit. La maire de Noisy Alda
Pereira Lemaître qui possède déjà tous les outils municipaux pour assurer son image, ne semble pourtant pas supporter la critique sur un simple site web. Pourtant, savoir accepter les critiques, constitue la base du moindre respect de la liberté d'expression et de la démocratie.
L'acharnement dans cette affaire rappelle celui que subit Christophe Grébert, auteur du blog monputeaux.com. La municipalité de Puteaux vient d'intenter un 4e procès contre le blogueur putoélien, bien qu'elle ait déjà été débouté les trois premières fois. Cette fois-ci la mairie de Puteaux, jamais à cours d'imagination judiciaire, a pris pour elle l'expression "les élus racaille", expression prononcée par Christophe Grébert à l'occasion d'une interview. Avis à tous ceux qui s'y reconnaissent...
Hervé Suaudeau
Sources: AFP, Marianne, 93sang30.com, Le Parisien
6 Réponses à “Acharnement contre 93sang30.com: Première victoire pour le blogueur”
Merci de bien vouloir poster un commentaire -légèrement critique- sur le blog en question, vous verrez si ce monsieur accepte la liberté d’expression?
même avis que 1984. On parle de blog citoyen et de démoncratie. sur ce blog je ne vois que rumeurs et censure.
http://bobig.fr/blahblah/le-dossier-93sang30/
Bobig, votre article semble pondéré et bien argumenté. J’avoue moi-même que ce blog n’est pas ma tasse de thé.
Et alors ? quels que soient les défauts que l’on peut trouver à 93sang30.com, un maire qui possède déjà tout les services de communication pour sa propre image, ne peut se commettre dans de tels acharnements démesurés. rendez vous compte, 7 procès et 200000€ demandés !
1984 et Bobig, si les critiques que vous dites sont fondées, l’un n’excuse absolument pas l’autre. De plus un élu du peuple a un devoir d’exemplarité.
Au nom du principe de liberté d’expression, même si les propos de François pourraient ou pas me révolter, je le défendrais. Comme le disait Voltaire : » je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous ayez le droit de le dire « .
@hervé,
Libre à vous de défendre une cause perdue, mais de quoi parle t-on ?
Ce monsieur se permet de jeter le discrédit, la suspicion sur des actes ou des personnes, gratuitement, et sans aucune retenue. En effet la plupart de ses posts ne sont que très peu étayés de plus, il est trop facile de poster, publier des textes et/où des photos pendant quelques temps puis de les retirer ensuite. Vous le savez aussi bien que moi, qu’il reste toujours des traces sur la blogosphère et que cela ressortira un jour !!
Ces pratiques litigieuses sont à proscrire rapidement car in fine la réglementation fera son office et c’est tout un monde qui en souffrira à cause des pratiques de quelques uns.
Faisons le ménage nous même plutôt que subir.
@ hervé : tout à fait d’accord avec vous hervé. moi aussi je me battrai pour que françois duarté puisse continuer à écrire.
mon objectif quand j’ai écrit cet article est de rétablir certains faits. il est très facile d’utiliser le rôle de la victime de censure. mais quand l’auteur en question utilise la même méthode. ça coince.
mes réactions sur les différents blogs traitant de 93sang30 peuvent paraitre pour du harcèlement. il n’en est rien. je veux juste que l’on précise que ce blog est un site satirique et non pas un blog citoyen
je me trompe peut être de définition mais un blog citoyen est un espace d’expression où les visiteurs peuvent s’exprimer pour donner leurs opinions.
sur 93sang30, impossible de dialoguer sans se faire traiter de gauchiste, ou d’être soupçonné d’avoir des relations avec la majorité municipale. cela me pose problème.
j’ai trop de respect pour le travail des blogueurs citoyens pour qu’on les confonde avec 93sang30.
La municipalité de noisy le sec a fait une erreur grossière. Là où il fallait agir par le dialogue, il y a eu action en justice.il me semble qu’il y a une méconnaissance du médium internet et de ces conséquences.
c’est mon dernier commentaire sur cette affaire. ( je trouve que cela dégénère en problème égotique)
Quand la droite attaque les blogueurs, on crie à la défense de la liberté d’expression. Quand c’est la gauche,… on est vraiment dégouté.