L'impact de la diffusion par internet
Le conseil a eu lieu avec moins de public que d'habitude. Beaucoup sont sans doute restés derrière leur ordinateur à le regarder en direct. Il serait donc intéressant d'avoir les mesures d'audiences, même s'il ne faut pas comparer la nécessité de diffuser le plus largement possible un conseil municipal et les contraintes d'une émission de télévision commerciale.
A l'heure de la publication de cet article, il n'est pas possible de revoir le conseil municipal en différé sur le site de la municipalité (une erreur est générée)(26/06/08 à 10h50: Le problème de diffusion semble résolu).
Record de longueur
6h15 de débats! C'est donc épuisé que tout le monde est sorti de ce conseil entre 2 et 3h du matin. "On a sûrement battu le record!", confiait un conseiller municipal à la sortie du conseil. Un autre a souhaité qu'une durée aussi grande ne se reproduise pas.
Ce qui peut être dit, c'est que les débats ont eu lieu sans durée limite et que chacun a pu probablement s'exprimer à sa guise. Cette longueur, certes épuisante, est donc vraisemblablement le prix qu'il faut payer pour la démocratie. Là encore, les contraintes d'une diffusion commerciale ne peuvent s'appliquer.
Deux visions inconciliables pour un même compte administratif
La présentation et le vote du bilan du compte administratif 2007 a duré 2h45. Les débats ont été longs et contrastés. Chaque camp avait son interprétation des chiffres et les points de vues ne se sont pas rejoints.
Françoise Bovais-Liégeois, adjointe chargée des finances, des marchés et achats publics, a donc longuement présenté cet exercice comptable de 2007. Vous pouvez voir cette présentation sur les diapositives ci-contre à droite (Veuillez excuser la qualité des photographies, la présentation n'a toujours pas été mise en ligne sur le site de la municipalité à cette heure). En très gros résumé, Mme Bovais-Liégeois a reconnu la bonne santé comptable de la ville malgré un effet de ciseau entre les dépenses et les recettes. Elle a par contre expliqué que cette bonne santé était due à un déficit d'investissement et que dans le même temps des crédits avaient été abandonnés. Elle a terminé en qualifiant la gestion de l'ancienne municipalité de "gestion en bon père de famille" mais aussi de "gestion bourgeoise et d'héritier" qui ne cherche pas à se "sacrifier pour sa descendance".
L'ancien maire Gérard Gaudron a déclaré que cette présentation "rejetait les futurs échecs de la municipalité sur ses prédécesseurs" et que le compte administratif, quoi qu'on en dise, était bon. Jacques Chaussat, l'ancien premier adjoint aux finances, s'est félicité de l'"excellent résultat" de ce compte et des "chiffres éloquents (...) de la bonne santé financière" de la ville. Il a dans le même temps reconnu qu'il n'était pas pour autant satisfait de tout, mais qu'il était temps désormais de "faire plus et mieux en dépensant moins" et que "le temps des promesses [était] révolu".
Alain Amédro, président du groupe Les Verts, a dénoncé ce qu'il appelle une "fausse bonne gestion" avec 25 années "de sous-investissement (...) de politique timide à court terme qui à laissé de coté de nombreux quartiers". Il a parlé des "investissements zéros" notamment avec par exemple la vente des colonies de vacances de la ville.
Miguel Hernandez, président du groupe communiste, a estimé que "les investissements [manquaient] à la pelle" et que "celui qui n'emprunte pas, n'investis pas". Bruno Defait, président du groupe socialiste, a lui porté son attention sur le fait qu'il y avait là des "non-investissements qui rendent non attractif notre ville".
Frank Cannarozzo, conseiller municipal UMP, a estimé qu'avec le départ massif à la retraite des employés municipaux de la génération baby-boom, la ville allait avoir des nouvelles marges de manœuvre financières. Il a tenu a rappeler que l'augmentation des indemnités des élus n'allait pas non plus dans le sens de l'investissement.
Le maire Gérard Ségura, s'est engagé, malgré les difficulté qu'il voit dans ce compte administratif, à ne pas augmenter les taxes pour les habitants et a lancer un audit financier qui sera présenté au prochain conseil municipal le 18 septembre 2008.
Nous aborderons d'autres sujets de ce conseil dans une note prochaine.
Hervé Suaudeau
10 Réponses à “Conseil municipal du 24 juin (1/3) : Compte administratif 2007”
Je n’ai pas pu assiter au Conseil Municipal à la Mairie pour raison professionnelle, donc j’ai regardé le débat, juste un peu après son commencement, via Internet. Au passage, sous Linux OpenSuSe et Firefox, cela a fonctionné parfaitement.
Je n’ai pas pu regarder le tout, là aussi pour des raisons professionnelles, j’ai donc coupé à « l’entract », quand M. Segura et son équipe est sortie de la salle (ce serait bien que MonAulnay s’attache un peu plus sur cette sortie quelque peu rocambolesque).
Concernant le budget, il est vrai que l’on dirait que les élus, en fonction de leur étiquette politique, n’habitent pas dans la même ville. A la fin on ne sait plus trop qui croire. Si on regarde les chiffres, on a un endettement à hauteur de 449 € par habitant, ce qui est, par rapport au reste de la Seine Saint Denis, remarquable (puisque la moyenne doit être de 1 800 € par habitant).
Plusieurs élus on parlé de sous-investissement. Il est vrai qu’il manque certaine structure (comme une ou deux crèches, il est très difficile de trouver une place pour nos enfants de nos jours, j’en ai fait la triste expérience). Cependant la démographie a changé, notamment dans le Sud de la ville. Avec cette bonne santé financière et la capacité d’auto-financement de la ville, cela ne devrait pas être difficile pour construire les infrastructures manquantes.
On le savait quasiment tous, la santé financière de notre ville est bonne. La politique de M. Gaudron, de toute façon, et selon les informations que j’ai à disposition, était de favoriser l’implantation d’entreprises à Aulnay pour tirer les habitants vers le haut. Le PRU, un des premiers lancé dans le pays, consacre une bonne partie du territoire remisen valeur aux entreprises et aux commerces.
Esperons que cela puisse continuer. Car s’il est vrai que la ville manque de logements, comme le repète sans cesse M. Segura, construire à tout va des logements sociaux pour transformer de nouveau certaines cités en cités dortoires, cela conduire inévitablement à la transformation de ces cités en ghettos.
Je suis d’ailleurs très inquiet concernant la ZAC Velodrome. On parle de remise à plat, et en fonction des élus de la nouvelle majorité, le discours est parfois contradictoire (remise à plat, pollution, construction de logements, construction d’équipements sportifs…).
Le quartier de Mitry a bien besoin d’emplois pour ses jeunes. La disparition de cette ZAC pourrait avoir des conséquences néfastes pour le quartier.
La nouvelle majorité dispose donc d’un budget aux apparences saines. Si la dette est maîtrisée, alors la ville pourra faire face à des jours moins sereins, comme annoncé par M. Segura pour l’année 2011.
J’ai pu constater également, que ce soit pour les membres de la majorité ou de l’opposition, que certaines personnes étaient « partisanes » et d’autres constructive. Ainsi il ne fut pas rare de voir, a mon grand étonnement, des élus de ma majorité contredire des collègues pour rétablir la vérité.
Le plus flagrant fut le discours de M. Defait : celui-ci fustigeait le manque d’équipements sportifs dans la ville. Après un exposé de M. Ramadier (opposition), un collègue de M. Defait (dont j’ai perdu le nom) a confirmé que la ville était peut-être la mieux placée en Seine Saint Denis concernant les équipements sportifs. Ce n’est pas la première fois que M. Defait se trompe (les non-Aulnaysiens à l’école nationale de musique, par exemple). Celui-ci confond certainement politique (servir la cité et les habitants) et ambitions personnelles. Lorsque l’on ne maîtrise pas un sujet le mieux est d’encore de l’éviter (ou d’y aller avec des pincettes, on ne peut pas forcement tout connaître).
Le débat sinon était constructif (sauf pour certains individus). Il est loin, me semble t-il, le temps des moqueries des premiers conseils municipaux de la nouvelle majorité.
Souvent ils sont venus des terres de la lointaines godronie ….Les cheveliers du verbes sont la… On ne distingue les armoiries de leurs boucliers.
Ils sont sont sous la banniere de l’anonymat qui les protège du regard des manants sans masque.
Monsieur Boutet,
êtes vous trop fainéant pour pointer votre curseur sur mon compte (Arnaud), pour trouver mon nom ? Ce n’est pas pour critiquer, mais est-ce si difficile ?
Vous dites que je suis anonyme ? Non, beaucoup de vos confrères me connaissente t savent où j’habite : Monsieur Laouej, Madame Pellier, Monsieur Gente…
Je n’ai pas peur d’assumer mes propos que je ne juge pas excessif.
Mais comme vous le souhaitez je vais signer mes messages : j’ai un compte TypePad et je ne sais comment changer mon compte.
Arnaud Kubacki
Arnaud,
Au lieu de modérer votre message, j’ai préféré le publier et rajouter ce commentaire.
La charte de bonne conduite MonAulnay.com ( http://www.monaulnay.com/charte-de-bonne-conduite.html ) n’autorise pas en théorie les commentaires agressifs.
Non seulement votre commentaire est je crois quelque peu agressif, mais aussi, je crois injuste car vous avez choisi de ne pas faire figurer votre nom complet dans vos message et votre nom de famille n’est disponible que en passant la souris devant votre pseudo et en décodant l’adresse URL qui s’affiche alors. Il y a plus transparent comme façon de se présenter.
Dorénavant, si vous voulez plus de clarté, je vous inciterais à signer vos commentaires comme vous l’avez fait ici, ou plus simple, utiliser un compte typekey qui mentionne votre nom complet.
Merci en tous cas de vos nombreux commentaires et de votre volonté de ne jamais commenter de façon anonyme, même si c’est cette impression qui a été souvent perçue.
Monsieur Suaudeau,
Je ne voulais pas être agressif, cependant il est difficile de rester de marbre devant les attaques incessantes vis à vis le pseudo-anonymat sous lequel je profite pour poster certains de mes messages.
Vous parlez d’identification. Pour vous avoir contacté plusieurs fois, vous connaissez mon identité et vous savez que je ne cache rien. Cependant, une signature en dessous d’un message ne signifie rien : j’aurais pu signer Arnaud Dupont, et personne n’aurait rien remarqué.
Monsieur Daniel Boutet, qui me prouve qu’il existe, qu’il s’agit bien de lui ou si ce n’est pas quelqu’un qui usurpe l’identité d’un autre ? Votre système de modération et de validation de message est peut-être à revoir, car si j’accepte volontiers vos propos concernant l’anonymat (qui peut nuire au débat), ce genre de signature de pèse pas lourd pour une identification certaine.
D’ailleurs il me semble qu’il y a eut une note, quelque part, d’une personne ayant indiqué que quelqu’un se faisait passer pour lui.
Si l’anonymat vous déplaît pourquoi ne pas obliger les gens à d’authentifier, avec adresse de messagerie ?
Un peu de bon sens donc, tout le monde gagnera sur les débats constructifs et non partisans.
Arnaud Kubacki
Cher Arnaud, (Je me permet de vous appeler par votre prénom, je veux être convivial)
Je n’ai pas dit que vous souhaitiez être anonyme, bien au contraire. Depuis le début vous n’avez jamais eu la volonté de vous cacher, je le sais et je le dit à tous. Par contre, reconnaissez tout de même que votre signature peut laisser penser que vous ne souhaitez pas diffuser votre nom de famille, même si c’est faux. Donc, je vous ai donné juste un petit conseil afin de faire cesser ces attaques qui polluent les commentaires.
Il y a donc un malentendu que je souhaitais dissiper afin de jouer mon rôle de modérateur afin que chacun ne se concentre que sur les sujets de fond en toute cordialité.
Je reconnais bien évidement que l’authentification sur MonAulnay.com n’est absolument pas une garantie même si j’ai quelques outils pour débusquer parfois certains usurpateurs.
En définitive, l’objectif ici est que chacun puisse apporter ses arguments citoyens dans une atmosphère démocratique et de confiance afin que les idées de tous puissent évoluer.
Quand au bon sens, je ne vois pas où j’en ai manqué, mais je peux me tromper et suis tout à fait prêt à évoluer. Si vous le souhaitez, je vous invite à poursuivre cette discussion relativement privée par mail (à moins que cela ne concerne les aulnaysiens). Je me ferais un plaisir de vous répondre.
Très cordialement.
Bonjour amis internautes,
je viens de regarder le conseil municipal, et je l’avais manqué (surement l’effet €uros…)
c’est vraiment théâtral ce conseil municipal, avec à la fois des acteurs qui ne le sont pas vraiment, ceux-ci viennent d’être élus et qui ne peuvent que valider les comptes (avec un bénéfice en plus)
des attaques sur les pseudo manquent d’investissement (il faut traduire dépense à go go dans des projets surement intéressants…pour les participants)
Pour l’état des bâtiments…Monsieur Suaudeau il serait intéressant de faire un reportage… sur les fuites…
ça me rassure pour mes impôts je vois qu’ils servent bien…
pour l’apéro après conseil, les gens vont vraiment le mériter (quel marathon!!!)
Monsieur Fretter,
Je partage votre avis. Ce qui est génial en politique, c’est que même si vos adversaires ont un très bon bilan, on ne peut s’empêcher de trouver des critiques. Cela ne donne pas une très bonne image de la politique. Au lieu d’être constructif, à chaque alternance on traîne ses adversaires dans la boue et parfois on détruit ou modifie ce qui fonctionnait parfaitement.
Pour les investissements, bien sur que la ville en a besoin. Mais qui aurait parié, il y a 10 ans, que le quartier Sud aurait besoin d’une nouvelle crèche ? Qui aurait parié sur l’augmentation spectaculaire de l’immobilier il y a 10 ans ?
Si le budget de la ville n’avait pas été maîtrisé, aurions nous pu regarder l’avenir avec sérénité ?
Cette gestion de « bon père de famille » a au moins le mérite de placer Aulnay dans une situation confortable pour les prochaines années. Dilapider l’argent dans les festivités, la construction de bâtiments, dans le fonctionnement ,comme on peut le constater dans les villes alentours, permet certes d’ajouter de la convivialité, mais lorsque l’on a des responsabilités (surtout vis à vis de 80 000 citoyens) il est nécessaire de choisir des priorités.
Je ne doute pas que la nouvelle majorité ne dilapidera pas cet héritage. Ils ont augmenté le budget « Communication », un peu comme au Conseil Général (même si ce dernier a un bilan mitigé) cependant, une grande partie des Aulnaysiens ont les yeux braqué sur le budget, les dépenses, les investissements. Je ne doute pas qu’il y aura des projets intéressants (s’ils laisse de côté la politique partisane au profit d’une politique pragmatique).
Aussi, le Maire a pour rôle de rassurer les Aulnaysiens. A plusieurs reprises il a indiqué la fermeture probable de PSA (au Conseil, aux réunions de quartiers…). Cette possible fermeture de date pas d’hier et souvent, une volonté politique est capable d’éviter le pire. Donc charge à lui de tout faire pour que cela ne puisse se passer.
Avec la construction de la ZAC proche de la cité de l’Europe, avec, je l’espère, la construction de la ZAC Velodrome, Aulnay restera un pôle de compétitivité envié dans le département. L’emploi, ce n’est pas que l’argent pour la ville, mais aussi pour ses habitants. Avec notre situation financière et l’arrivée de ces 2 ZAC (en grande partie financées par des organismes extérieures) nous ne pouvons qu’entamer sereinement la rénovation des quartiers Gros Saule, Mitry et les quelques quartiers Sud dans le besoin.
Il est vrai qu’il n’y a pas que les activités et l’emploi pour faire d’Aulnay une grande ville française. Les services publiques, les activités culturelles, sportives.. Elle est très bien placée mais il est vrai, il y a encore du travail à accomplir.
Arnaud Kubacki
juste à propos des crèches pour mémoire :
Aulnay arrive à satisfaire 52% des demandes, insuffisant c’est certain.
en France, le niveau est de 42% de demandes satisfaites.
dans le département, le niveau est de 27 !
alors on peut effectivement dire qu’aulnay n’a pas assez de places en crèches, mais il est bon de savoir comment font nos voisins…
J’en reviens moi aussi aux crèches et aux solutions de financement envisagées par la gauche plurielle
pour les crèches c’est magnifique d’en mettre à chaque coin de rue, ça fait plaisir aux mamans…
mais le problème il est le même que pour les assistantes sociales, une crèche ne peut fonctionner que si il y a recrutement d’un personnel compétent, ce qui ne se fait pas facilement, il suffit de voir l’annonce publié sur le site de la mairie et de voir les grèves dans les crèches de la petite mairie de Paris
des crèches qui ne peuvent ouvrir ça serait vraiment… ridicule