Au lendemain d'une nuit marquée par des violences urbaines, le maire d'Aulnay-sous-Bois a réclamé mardi des renforts policiers. La préfecture a annoncé un "dispositif adapté". Les violences ont débuté après une interpellation mouvementée lundi soir dans la "cité des Mille-mille".
La nuit de lundi à mardi fut mouvementée à Aulnay-sous-Bois, et la crainte d'une résurgence des violences urbaines est bien là. Dès mardi matin, le maire UMP d'Aulnay, Gérard Gaudron, a écrit au préfet de Seine-Saint-Denis pour obtenir davantage d'effectifs de police sur le quartier. La préfecture a annoncé un dispositif adapté pour la soirée, sans plus de précision. A l'origine de ces inquiétudes : l'arrestation mouvementée d'un homme dans la nuit de lundi à mardi, au cours de laquelle un policier a été blessé, et qui a été suivie de violences.
Selon une source policière, le policier a été atteint à l'arcade sourcilière, alors qu'il tentait d'interpeller un homme qui s'était réfugié dans un hall d'immeuble du quartier de Mitry-Ambourget ("cité des Mille-mille") à Aulnay. L'homme interpellé, apparemment ivre et sous l'emprise de stupéfiants, a également été blessé à la tête et conduit à l'hôpital. Il devait en sortir dans l'après-midi de mardi pour être conduit dans les locaux de la Sûreté départementale.
Pris en chasse à La Courneuve, il force un barrage à Aulnay
Selon les policiers, cet homme roulait à grande vitesse au volant d'une Clio en brûlant des feux et a été pris en chasse par un véhicule de police à La Courneuve, lundi vers deux heures du matin. Arrivé à la cité des Mille-mille, l'homme aurait foncé sur un véhicule de police placé en travers de la route pour lui faire barrage. Les policiers n'auraient eu que le temps de se jeter au sol avant que la Clio ne percute leur voiture.
"Quinze minutes après" l'interpellation du chauffard, ont rapporté les policiers, des violences urbaines ont secoué la ville. Une boulangerie a été entièrement détruite par une voiture bélier incendiée. La préfecture a en outre indiqué qu'une auto-école avait été sérieusement dégradée par les flammes, et la façade d'une agence Crédit lyonnais, en réfection après les violences urbaines de novembre, a été noircie. Ces violences auraient été le fait d'une dizaine d'individus, selon la mairie. Aucun d'entre eux n'a pu être interpellé.