Le conseil général de la Seine-Saint-Denis se lance dans une nouvelle campagne de communication. Celle-ci a la particularité de se concentrer sur les trous du budget départemental. Une communication tous azimuts qui doit quand même avoir un coût.
Pour le président PCF du Conseil général, Hervé Bramy, le "bouclage du budget départemental 2005 s'avère particulièrement délicat". La principale cause, sinon la seule, avancée par l'institution est le désengagement de l'Etat.
Hervé Bramy ajoute que "si le Gouvernement parle de la réduction de la dette publique par la réduction des dépenses de l’état, mais aussi celles des collectivités locales, dans le même temps, le transfert des charges de l’Etat sur les collectivités s’élargit, particulièrement sur les Départements (RMI, routes nationales, techniciens et ouvriers de service des collèges, aide pour l’autonomie des personnes âgées…)".
Mais étonnement la solution employée par le Conseil général est de mobiliser via une campagne de communication et de mobilisation les séquanodyonisien avec une enveloppe T à renvoyer.
Le plus frappant dans cette triste affaire est que le Conseil général n'ose pas se remettre en question, de même pour l'Etat.
Voici une évaluation des transferts de charges pour 2006 (en millions d'euros) donnée par le site NordParisBusiness.
2005 |
Prévisions 2006 |
|
RMI |
54,8 |
79,954 |
ADPA |
9,288 |
9,248 |
Fonds sociaux |
8,070 |
7,969 |
TOS |
3,780 |
|
Maison départementale des Personnes Handicapées |
0,455 |
|
PCH |
12 |
|
STIF |
7,175 |
|
Accueil des enfants mineurs étrangers |
15,3 |
15,6 |
TOTAL |
87,458 |
136,181 |
Fonds sociaux : fonds d’aide au jeunes + fonds de solidarité pour le logement + fonds énergie-eau
PCH : prestation de compensation du handicap
STIF : syndicat des transports d’Île-de-France
Accueil des enfants mineurs isolés est une action de solidarité nationale du département. Ces enfants sont pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance.