Dans un long article sur netboxe.com, Mehdi Bouadla revient sur sa carrière et sa vie d'aujourd'hui, extrait:
Il y a tout juste un an, Mehdi Bouadla s’apprêtait à livrer son 38 ème et dernier combat professionnel avant de gouter une retraite bien méritée après 15 ans passés dans les rangs professionnels. Entre le CSL Boxe d’Aulnay Sous Bois de Nasser Lalaoui et Netboxe.com, c’est une longue histoire et Mehdi Bouadla en fut le lien marquant tout au long de sa magnifique carrière...
Ma vie de retraité des rings se passe bien. Pour ce qui est de ma maladie, les contrôles sont bons même si lors de chaque visite il y a un peu d’angoisse. Nous essayons de ne pas trop y penser...
Quand je suis entré dans la salle Pierre Scohy, au milieu de mes supporters, je me suis dit : « Mehdi profite bien de ces moments car c’est la dernière fois.. »...J’ai eu droit à de beaux hommages, des applaudissements, j’ai ressenti l’affection et le respect des gens présents dans la salle, un grand moment...
Aujourd’hui la boxe est médiatisée et tant mieux. Seulement il y a trop de champions des réseaux sociaux. Des champions de la salle qui au lieu de passer leur temps à s’entraîner, s’arrêtent pour publier une photo ou une vidéo...Il faut travailler dans l’ombre, si tu dois connaître le succès il faut que ce soit sur le ring et pas sur les réseaux sociaux...
J’ai pris du recul sur tout cela. Il y a eu la maladie et maintenant je me concentre plus sur mon travail à la mairie d’Aulnay Sous Bois. En parallèle, je réfléchis et je travaille avec ma femme sur un projet que nous voulons monter et qui me tient à cœur. Cela concerne l’expérience du sportif de haut niveau, j’aimerais faire bénéficier aux jeunes de mon vécu d’athlète et de boxeur. Je viens de la cité des 3000, certes ce n’est pas les favelas mais la vie peut parfois y être dure malgré tout il n’y a pas de fatalité, j’en suis un des exemples...
Je tiens à remercier chaleureusement la mairie d’Aulnay Sous Bois et remercier Nasser Lalaoui, un entraîneur qui m’en a fait voir (rires) mais en qui j’ai une confiance aveugle, un homme d’une grande droiture, sans qui je n’aurais pas réussi la carrière que j’ai faite. Merci à mon ami d’enfance Halim Chalabi, il a été de tous les instants, comme un frère pour moi. Enfin merci à mon épouse et à mes enfants qui sont ma raison de vivre.