Entre 2007 et 2017, le nombre de gynécologues médicaux a chuté de 42%. En banlieue parisienne, certaines villes comme Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ou Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) sont totalement dépourvues de gynécologues libéraux.
Comment expliquer une telle situation ? "En 1987, le ministère a supprimé la spécialité gynécologie médicale, dans le silence le plus total", explique Marie Stagliano, la coprésidente du CDGM. [Conseil national de l'Ordre des médecins].
Ce n'est qu'en 2003 que le gouvernement rétablit cette discipline, rappelle Marie Stagliano, [Co-Présidente du CDGM] "grâce à la volonté des femmes dans la rue, qui ont fait plier Kouchner et Mattei", ministres de la Santé au début des années 2000.
Face à cette pénurie, certaines femmes se tournent vers leur généraliste... Autre conséquence de cette insuffisance : l'accès à l'information sur la sexualité et le suivi gynécologique se compliquent pour les plus jeunes.
Les étudiants, plus nombreux en internat à chaque rentrée, "hyper motivés"selon le Docteur Pia De Reilhac, "ont bien conscience de cette situation critique."
Cette prise de conscience semble plus lente du côté des pouvoirs politiques. Marie Stagliano, via le Comité de défense de la gynécologie médicale, interpelle chaque année, et sans relâche, le ministère des Solidarités et de la Santé à ce sujet... Contacté, le ministère n'a pas donné suite aux sollicitations de franceinfo.
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