Voici le communiqué de l'association Aulnay Environnement, association agréée, qui dénonce le climat anti-démocratique concernant un projet immobilier rue Anatole France. Pour rappel, l'association tient une réunion publique mardi soir sur un autre projet (place Camélinat).
De la réunion d’information sur le projet immobilier de la Rue Anatole France
Qu’en est-il de la « démocratie de proximité » ? A une réunion annoncée par ce service municipal, l’épouse d’un promoteur est-elle fondée, en fin de réunion, à mettre dehors une personne qui discutait courtoisement avec des collaborateurs de ce même promoteur, sous prétexte qu’elle n’est pas « sur sa liste » ? La « démocratie de proximité » se fait donc l’écho d’une réunion privée ? Est-il légitime que le président d’une association qui compte à Aulnay soit considéré « persona non grata » à la présentation d’une opération immobilière qui va peser sur le paysage urbain ? Où est la « démocratie » ?
Il est vrai que le promoteur, s’étant longuement étendu sur la qualité de sa construction, insistant particulièrement sur des prestations intérieures haut de gamme, cette réunion avait tout de l’opération promotionnelle destinée à une clientèle potentielle.
Cependant on pouvait rester indifférent à ce tableau idyllique, car c’est la moindre des choses : c’est ce que souhaite la municipalité, qui veut des immeubles de standing pour attirer les classes moyennes supérieures et modifier la composition sociale de la commune, au prix d’un approfondissement du fossé entre le nord et le sud d’Aulnay.
Aulnay Environnement ne conteste pas qu’il faille de nouveaux logements. L’association partage le souci des riverains de voir reconvertir des pans de rue en déshérence. Mais elle s’inquiète de voir pousser un peu partout au raz de nos rues étroites d’énormes immeubles de 5 à 6 étages qui vont en faire petit à petit des couloirs sans soleil.
Il est vrai que de cela les promoteurs ne sont pas les premiers responsables. Ils se contentent d’exploiter les grandes facilités offertes par le PLU voté par la municipalité. Mais il est choquant de les voir se poser en sauveur d’un quartier, alors que ce n’est évidemment pas leur souci principal, et qu’ils n’ont pas le pouvoir d’installer les « commerces de bouche » dont rêvent les riverains.
Choquant aussi de s’entendre inviter à quitter la salle parce qu’on ne partage pas la conception du promoteur sur la course du soleil dans le ciel aulnaysien ou que l’on suggère que l’on aurait pu installer les commerce en bordure du trottoir, et mettre les étages en retrait, comme c’est le cas boulevard de Strasbourg.
Certes, le promoteur ne tenait pas dire à dire que dans ce cas, l’investissement n’aurait pas été rentable. C’est le prix du haut de gamme : il faut nécessairement faire le plus gros possible.
Pour finir, je tiens à remercier chaleureusement l’épouse du promoteur pour s’être interposée devant son mari qui fondait sur moi avec l’intention évidente de se livrer à des voies de fait. Soyons donc sereins : nous sommes entre de bonnes mains.
R-A Bougourd, président d’Aulnay Environnement