Suite à la manifestation du 18 février pour la sauvegarde du site PSA à Aulnay-sous-Bois, vous trouverez ci-dessous un article du Parisien du 20 février 2012, indiquant le mutisme du candidat-président Nicolas Sarkozy quant au maintien de l'activité du site après 2014. On apprend également que des suppressions de postes et délestage d'activités sur d'autre site touche ce grand centre industriel.
"Alors que les syndicats du site PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) appellent à manifester samedi dans les rues de la ville pour demander la pérennité de l'usine, les syndicats déplorent que Nicolas Sarkozy ne leur ait jusqu'ici apporté «aucune réponse».
Nicolas Sarkozy «avait déclaré qu'il prenait en main le dossier de PSA», or «à ce jour nous n'avons reçu aucune réponse», a déploré samedi sur RTL Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. Dans une lettre ouverte adressée au chef de l'Etat mi-novembre, les syndicats demandaient notamment le maintien de tous les emplois, au moins jusqu'en 2016, date prévue de la fin de la fabrication de la C3.
L'hypothèse d'une fermeture du site d'Aulnay a été révélée en juin dernier par des documents de travail internes du constructeur. La baisse du volume de production, divisé par deux depuis 2004, fait craindre aux syndicats un arrêt à terme de l'activité de l'usine (3.400 salariés). Par ailleurs, la direction de PSA souligne régulièrement un problème de compétitivité sur les petits modèles, dont fait partie la C3 produite à Aulnay et Poissy (Yvelines).
La CGT estime que l'évolution du plan de charge des usines préfigure une fermeture d'Aulnay à l'horizon 2014. «On sait que la direction de Peugeot Citroën a décidé d'arrêter l'usine d'Aulnay-sous-Bois, de la fermer et de transférer toute la production dans les usines de Poissy et Mulhouse (Haut-Rhin), ce qui veut dire surcharger le travail les ouvriers de là-bas et nous mettre au chômage nous ici à Aulnay», a déploré samedi Jean-Pierre Mercier. «3.500 emplois directs menacés, ça veut dire plus de 10.000 emplois sur le département et la région, c'est vraiment une catastrophe sociale qui est en train de se préparer», a poursuivi le responsable de la CGT, pointant «un département ravagé par le chômage». «C'est pour nous, a-t-il estimé, un véritable tsunami social»."
Source et image : Le Parisien du 20 février 2012