Où se trouve aujourd'hui le Protectorat Saint-Joseph, se trouvait jusqu'à la Révolution française, sur le ruisseau du Sausset (qui a donné son nom au Parc départemental), le quartier Savigny. Aulnay-sous-Bois n'était qu'un petit village de l'Île-de-France, un "vieux pays". Les habitations étaient groupées autour de la vénérable ecclésiale, devenue église Saint-Sulpice, ayant appartenu à un prieuré clunisien, et d'un château disparu en 1907.
A cette époque, le père Coullemont curé de la paroisse rêvait de créer une maison pour accueillir de nombreux enfants que la disparition prématurée ou la négligence des parents vouaient aux pires déchéances physiques et morales. La guerre et les désordres civils en avaient jeté des milliers dans les rues de Paris et de sa banlieue. Les pouvoirs publics s'en alarmaient et cherchaient les moyens de porter remède à cette situation angoissante.
Le Préfet de police de Paris entendit parler de 3 religieuses qui, privées de ressources et d'appuis, vivaient pauvrement dans une mansarde, essayant de créer une maison en faveur de l'enfance abandonnée. Un matin, il fait appeler Victorine Le Dieu (sœur Marie-Joseph de Jésus) et lui demande de se mettre au service de l'enfance dans la banlieue de Paris et, précisément à Aulnay.
Les conditions matérielles n'étaient pas brillantes mais, écrivait-elle : "Il ne faut jamais penser à l'argent dans les œuvres guidées par la providence". Le 1er octobre 1874, elle arrive à Aulnay avec ses 2 compagnes et 3 petits malheureux, recueillis dans les rues de la capitale. Autour d'elle la communauté a cotisé soixante francs.
La maison offerte n'est pas luxueuse mais commode. Elle se révèlera rapidement insuffisante.En effet, une trentaine d'enfants se présentent et il faut les accueillir. Le châtelain, marquis de Gourgues, Maire d'Aulnay, met l'orangerie du château à la disposition de la communauté mais là encore, très vite, elle se révèle trop étroite. Il faut donc, à nouveau chercher un local mieux approprié.
Sur le ruisseau de Sausset, se trouve une ferme et un moulin. Voilà qui fera admirablement l'affaire du Protectorat Saint-Joseph. Tel est le nom adopté par Sœur Marie-Joseph pour son œuvre. Le nombre d'enfants augmente rapidement. Ils sont d'abord scolarisés à l'école de village, puis, après la seconde guerre mondiale une école primaire sera ouverte sur place. Mais les besoins sont nombreux, les demandes ne cessent d'augmenter, il faut chercher une autre maison qui accueillera les garçons, les fillettes étant reçues au Protectorat.
Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, l'Abbé Pierre vient en aide à des centaines de familles "sans logis". Une campagne organisée et la Cité Emmaüs (aujourd'hui cité de l'Europe) est construite, la ville s'agrandit. Plus tard arrivent de nomdreux immigrés, contraints à abandonner leur patrie, ils se retrouvent dépourvus de tout, confrontés à des conditions de vie difficiles.
Le Protectorat ouvre alors ses portes à tous enfants du quartier (familles pauvres, immigrés, enfants en difficultés...). Mais la communauté est préoccupée, à 14 ans les adolescents doivent quitter l'établissement et se retrouvent, pour la plupart, dépourvus de tout, avec l'insécurité de l'avenir.
La fondatrice souhaitait accompagner les jeunes jusqu'à leur majorité leur donnant la possibilité de recevoir aussi une formation professionnelle qui leur permette de s'insérer plus facilement dans la société.
Dans les années 1960, le monde du travail recherche des personnes formées dans le domaine tertiaire et industriel, c'est donc en pensant à l'avenir de ces jeunes que la décision d'ouvrir une école technique est prise en 1967.
Les débuts sont difficiles. Mais , le Protectorat Saint-Joseph a su y faire face. Il constitue aujourd'hui avec l'Institut l'Espérance, un pôle scolaire privé important d'Aulnay.
Jérôme Charré




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Une Réponse à “L’histoire du Protectorat Saint-Joseph”
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