C'était le mot à placer jeudi soir lors du conseil municipal. Remontés contre les machines à voter, les élus d'opposition ont usé de tous les stratagèmes pour aborder le sujet, que le maire UMP Gérard Gaudron avait décidé de repousser en fin de séance. Se saisissant par exemple d'un débat sur les normes environnementales d'un futur gymnase, pour glisser une plaisanterie sur le fonctionnement des machines à voter à l'énergie solaire.
Ou vantant l'intérêt de la mise en place d'une collecte de déchets électriques : « Une solution toute trouvée pour les machines à voter... » glisse, pince-sans-rire, l'élu PCF Bernard Labbé. Humour que goûtent peu les membres de la majorité. L'opposition, qui réclame le retrait des machines, verra son voeu repoussé par 40 voix contre 10, après un vif débat. Gérard Ségura (PS) décrit l'attente et l'énervement dans les bureaux de vote lors du premier tour : « On a parfois été au bord de la brutalité et de la bagarre ! Certains électeurs ont renoncé à voter. Et comme dans toute élection présidentielle, la participation devrait être supérieure de 2 % au second tour. »
Mais Gérard Gaudron n'est pas d'accord et rappelle que ces urnes ont reçu l'agrément du ministère de l'Intérieur : « C'est le 3 e scrutin organisé avec les machines, après les régionales et le référendum. Le problème réside surtout dans le nombre de nouveaux inscrits. » Outre une nouvelle information en direction de la population, le maire assure que le problème sera « réglé pour les municipales », peut-être par un redécoupage de certains bureaux de vote.
Gwenaël Bourdon