Aujourd'hui, suite au mouvement de grève le trafic du RER B est fortement perturbé. Sur l'ensemble de la ligne, prévoir 1 train sur 2 en heure de pointe et 1 train sur 3 en heure creuse, en moyenne, toute la journée. En cause, notamment, le manque de recrutements qui empêche l'augmentation de la fréquence des bus, tramways et métros en Île-de-France et dans de nombreuses métropoles depuis des mois.
Comment en est-on arrivé là ? Entre les opérateurs, qui gèrent les réseaux, les autorités organisatrices des mobilités, qui commandent l'offre aux opérateurs, et le gouvernement, qui décide des grandes orientations budgétaires pour les collectivités chargées des transports, on se refile la patate chaude. (...) "Le Covid-19 a été une énorme claque pour les transports en commun", résume Arnaud Bertrand, président de l'association d'usagers. (...) Dans cette situation, Île-de-France Mobilités, présidée par Valérie Pécresse, a décidé de réduire l'offre commandée aux opérateurs afin d'éviter la banqueroute.(...) Cette offre, "allégée" pour certains et "dégradée" pour d'autres, a peu à peu évolué pour suivre le retour des usagers sur les quais. (...) "Il y a eu un problème d'anticipation de Valérie Pécresse", cingle son opposant David Belliard, adjoint à la mairie de Paris et vice-président d'Île-de-France Mobilités.
La RATP traverse une crise d'une ampleur inédite : en septembre, il lui manquait 800 chauffeurs de bus pour assurer un service optimal. (...) Du côté de la RATP, on se réfugie ainsi derrière l'absentéisme et la pénurie de chauffeurs pour expliquer les difficultés du moment. (...)
Tous les rouages de l'établissement public semblent s'être grippés. Le schéma peut être résumé ainsi : avec le Covid-19 et les baisses de commandes, la RATP a moins embauché, moins formé et n'a pas remplacé les départs. (...) Les syndicats de la RATP pointent un autre facteur de crise : la mise en concurrence.
Citation : francetvinfo.fr